lundi 11 février 2008

Mieux communiquer avec la Communication Non violente

Même si nous avons l’impression que notre communication est correcte et loin d’être violente, il arrive souvent que nos paroles engendrent une souffrance pour autrui ou pour nous-mêmes.

« La CNV repose sur une pratique du langage qui renforce notre aptitude à conserver nos qualités de cœur même dans des conditions éprouvantes. »
La CNV permet d’affiner son sens de l’observation et incite à identifier les comportements et les situations qui déclenchent des émotions.
« La CNV est plus qu’un processus ou un langage : c’est une invitation permanente à concentrer notre attention là où nous avons le plus de chances de trouver ce que nous recherchons ».
La démarche de la CNV est constituée de 4 étapes :
L’observation, les faits constatés : nous observons ce qui se passe réellement dans une situation précise. Le plus important est de parvenir à s’en tenir aux faits. Les observations que vous faites ne doivent pas être teintées du moindre jugement (pas facile dans un premier temps, je vous l’accorde !)
Les sentiments qui découlent de cette observation. Cela revient à exprimer ce que nous ressentons en présence de ces faits. Etes-vous triste, joyeux, agacé, inquiet, déstabilisé…. ?
Les besoins générés par ce constat. Ce qui sous-entend préciser les besoins à l’origine de ces sentiments.
La demande et la perspective de solutions.

La théorie n’a pas de « poids » si elle n’est pas agrémentée d’un exemple.
Juste pour vous prouver que cette technique (que je vous invite à manier sans modération) peut être utile en toutes circonstances et pas que dans le mondes affaires (gestion de conflits), voici un exemple dans lequel vous vous retrouverez, j’en suis sure !
Sujet : je rentre chez moi et les enfants sont déjà là. Les cartables jonchent le sol ainsi que les chaussures (ouf ! ils les ont enlevées). Les enfants vaquent à leurs occupations (télé, msn, devoirs, téléphone et encore téléphone…)
1ère version : Les enfants, j’en ai assez de voir vos affaire traîner partout ! je ne suis pas la bonne ou vous ne me respectez pas ou…..
Résultats : vous recevez un OUI dans le meilleur des cas mais sans résultats satisfaisants. Et bien souvent vous rangez les cartables et les chaussures car vous avez à cœur d’avoir un intérieur accueillant. Vous êtes alors agacé(e) de ce manque de considération et le niveau sonore de votre voix augmente !
2ème version en CNV :
1) Vous faites un constat: Les faits! (Assurez-vous de capter l’attention)
Les enfants, j’aimerais que vous m’accordiez un instant, s’il vous plaît. Pouvez vous éteindre la télé ou interrompre un instant vos activités. Je rentre du travail et je constate que vos cartables et vos chaussures sont au milieu du couloir !
2) Vous exprimez votre ressenti: Les sentiments!
Je ne me sens pas respectée dans l’énergie et l’attention que je déploie pour rendre cette maison accueillante et ….
3) Vous verbalisez vos besoins (non ils ne devraient pas s'en douter!!!): Les besoins!
J’aimerais que mon entrée prouve que je prends soin de ma maison et que je désire laisser à penser à mes « visites » qu’elles ont les bien venues. Il est important pour moi que ma maison soit…..
4) Vous proposez à vos interlocuteurs d'élaborer des pistes de solutions: La demande!
Que suggérez-vous pour qu’il en soit autrement ? Avez-vous des suggestions à m'apporter pour que mon besoin soit respecté?

Les réponses peuvent alors émerger. Du style :
OK on est bien d’accord mais le placard à chaussure est trop loin ou surchargé. Ou on a pas envie de monter les cartables à l’étage car on veut goûter avant ou on est d’accord avec toi mais serait-il possible de nous dégager un endroit pour nos chaussures ou nos cartables ici ou là ? Ou es-tu d’accord pour que ….. ?
Bref vous ouvrez le champ des possibles dans la mesure ou vous les laissez faire des suggestions constructives !
Je ne peux que vous encourager à tester cette technique que je survole rapidement et je souhaiterais que cette rubrique vous permette de faire partager vos expériences en terme de communication.
Pour ceux et celles qui voudraient aller plus loin, outre les formations que nous pratiquons avec Jean-Michel, je vous conseille dans un premier temps de vous inspirer des lectures de Marshall B. Rosenberg, père fondateur de la CNV : "Les mots sont des fenêtres...ou bien ce sont des murs"
A vos claviers et au plaisir de vous lire !
Florence

1 commentaire:

C. Heine a dit…

Dans ton exemple tu fini par demander au enfants d'apporter eux même une solution, si j'ai bien compris le processus de la cnv tu pourais être plus direct et demander: "ête vos d'accord de ranger vos affaires avant de vous mettre devznt la tv?" Maintenant tant que les enfants n'auront pas l'habitude d'entendre des demandes négociables ils risquent d'accepter par obligation, est-ce la raison pour laquelle tu laisse les enfants trouver la solution?